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Le journaliste tchadien, Blaise Dariustone réagit à la déchéance de la nationalité tchadienne de Charfadine Galmaye Saleh, fondateur du site d'information très suivi "Tchad One", et de l'activiste Makaila Nguebla, tous deux résidents en France. Il émet ainsi des doutes quant à la pertinence des motifs invoqués par le gouvernement tchadien pour justifier la déchéance de la nationalité de ces deux voix critiques envers la gouvernance du président Mahamat Idriss Déby Itno.. La nationalité est le lien sacré qui unit un individu à sa nation. Il ne peut être question de retirer ce lien fondamental en raison de critiques émises par des citoyens, qu’ils soient sur le sol national ou ailleurs. Le droit d’exprimer une opinion, notamment sur les gouvernants, est un pilier essentiel de toute société démocratique. En effet, la critique constructive, même lorsqu’elle est acerbe, est le moteur du progrès et de la transparence dans la gestion des affaires publiques. Cela fait partie intégrante de la responsabilité d’un citoyen envers son pays. La décision du président Mahamat Idriss Déby Itno et de son gouvernement apparaît non seulement comme une tentative désespérée de museler des voix dissidentes, mais aussi comme un signe de faiblesse face à une opposition qui, bien que souvent pointée du doigt, demeure le reflet des aspirations populaires. Accuser des citoyens de trahison pour avoir osé critiquer le pouvoir en place revient à ignorer la réalité sur le terrain, où les attentes des Tchadiens sont bien loin des pratiques autoritaires mises en avant par certains responsables du pays. Tentative désespérée de museler des voix discordantes Cette stratégie, qui vise à créer un climat de peur et de soumission, est contre-productive et néfaste pour l’image du pays sur la scène internationale. Elle rappelle des pratiques d’un autre temps, où l’intimidation et la répression étaient les seules réponses à la contestation. Les Tchadiens, qu’ils résident chez eux ou à l’étranger, ne doivent jamais être réduits au silence par la menace d’une perte de leur nationalité. Au contraire, ils devraient être encouragés à participer activement au débat public, à exprimer leurs opinions et à contribuer à la construction d’un Tchad meilleur et plus juste. Il est impératif que le président Mahamat Idriss Déby Itno prenne conscience de l’importance de l’écoute et du dialogue. L’avenir du Tchad dépend d’une gouvernance éclairée, respectueuse des droits fondamentaux de la personne. Continuer sur cette voie de répression et de déchéance de nationalité, c’est s’enfoncer davantage dans un cycle de crise et d’instabilité qui pourrait avoir des conséquences irréversibles pour le pays. Cette déchéance soulève de graves préoccupations quant à l’état de la démocratie et au respect des droits humains au Tchad..⏱ Temps de lecture estimé : 3 minutes