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Au Bénin, après la majorité présidentielle et parlementaire, le principal parti d'opposition, Les Démocrates, a désigné, le mardi 14 octobre, le duo qui portera ses couleurs lors de l’élection présidentielle du 12 avril 2026. Il s'agit du jeune avocat Renaud Agbodjo, âgé de 43 ans, et de Jude Lodjou, le candidat au poste de vice-président de la République. Malheureusement, la candidature de ce duo a été invalidée par la Commission électorale nationale autonome (CENA), invalidation qui a été confirmée par la Cour constitutionnelle le 27 octobre, pour « insuffisance de parrainages valides ». En cause : le retrait du parrainage d'un élu du parti opposé à leur désignation. Nourou-Dine Saka Saley, juriste et cadre du parti Les Démocrates au Bénin, commente cette actualité à Ventdafrique.. Ventdafrique.com : L’élection présidentielle au Bénin risque de se tenir sans le principal parti d’opposition, en avril prochain. La Commission électorale (CENA) a rejeté la candidature de Renaud Agbodjo. Une décision confirmée par la Cour constitutionnelle. Est-ce que cette décision vous a surpris ? Nourou-Dine Saka Saley : Ce ne serait malheureusement pas la première fois dans l’histoire du Bénin, et même du parti non plus. Qu’il vous souvienne qu’en 2021 le parti n’a pu être présent à l’élection présidentielle et la candidate du parti, Mme Reckya Madougou, en paie toujours le prix fort dans les prisons du pays, parce que condamnée à 20 années de prison. La situation était un tout petit peu différente parce que nous n’avions pas de parrains. Cette fois-ci, il se fait que, curieusement, un des parrains (le député Michel Sodjinou) reste introuvable, en dehors des vidéos et écrits dont il serait l’auteur. Il handicape donc à lui seul les 27 autres parrains, alors qu’il nous en est exigé au minimum 28, le nombre exact dont le parti dispose. Ainsi, c’est parce qu’il hypothèque dangereusement la participation du parti Les Démocrates à l’élection présidentielle que j’ai saisi la Cour constitutionnelle pour que le processus électoral soit suspendu et qu’elle enjoigne audit député de se présenter devant elle, afin qu’on s’assure qu’il est libre de toute contrainte ou entrave. Le phénomène d’absence des candidats sérieux d’opposition aux élections présidentielles est malheureusement devenu banal. J’en veux pour preuve les cas de la Côte d’Ivoire où l’ancien président, Laurent Gbagbo, de même que Tidiane Thiam, le candidat du plus grand parti depuis les indépendances, c’est-à-dire le PDCI RDA, n’ont pas été autorisés à être candidats. Idem au Cameroun avec Maurice Kamto. Cette épidémie de cas d’empêchement volontaire ou provoqué des candidats de rang supérieur aux élections jette un discrédit sur les processus électoraux et un doute sur la légitimité des personnes déclarées gagnantes des élections et des scrutins dans nos différents pays. Ventdafrique.com : La Cour constitutionnelle du Bénin s’est déclarée, ce jeudi 23 octobre 2025, « incompétente » pour trancher et juger le sort du parti Les Démocrates. Le 27 octobre, elle a confirmé sa décision après examen des recours formés par vous et d’autres cadres du parti pour « insuffisance de parrainages valides ». Êtes-vous déçu ? Nourou-Dine Saka Saley : Je ne suis pas très amateur d’alcool (sourires). Mes recours tendaient principalement à déterminer si le député défaillant était libre de toute contrainte ou entrave, et notamment comment la Cour constitutionnelle appréciait son absence et sa non-comparution dans le cadre de la manifestation de la vérité. Quant aux recours du parti tenant à la participation au scrutin, je crois que le candidat lui-même est venu y porter un clap de fin. Ventdafrique.com : L’avocat Renaud Agbodjo, dont la candidature a été rejetée le 22 octobre par la Commission électorale, a annoncé, mardi 28 octobre, qu’il renonce à tenter de briguer la présidence de la République. Pire, il quitte la scène politique. Comprenez-vous sa décision ? Nourou-Dine Saka Saley : Je commente difficilement les décisions personnelles et vous m’en pardonnerez, même si la célérité des événements me laisse assez subjugué, mais instruit quant aux comportements humains. Ventdafrique.com : Dans une vidéo, le leader des Démocrates, Thomas Boni Yayi, dénonce la fragilisation de l’édifice démocratique béninois par la majorité. Partagez-vous son point de vue ? Nourou-Dine Saka Saley : La fragilisation de la culture et de l’histoire démocratique de notre nation n’est pas une nouveauté, puisque le parti Les Démocrates, né dans la douleur et dont la dénomination n’est pas anodine, a été créé et existe notamment pour restaurer l’héritage et l’habitude démocratiques. Le plus saisissant est l’absence claire d’orientation et de positionnement du président Yayi Boni, après le diagnostic posé, face à ce péril connu et qui se renforce. Mon petit doigt me dit que nous ne sommes qu’au début de la crise, au regard des manœuvres et mouvements de la majorité tendant à une retouche de la loi fondamentale. Le timing et la démission de plusieurs députés de l’opposition coïncident suffisamment pour ne pas être anodins. Ventdafrique.com : Vous étiez candidat à la candidature pour la présidentielle d’avril 2026. Savez-vous pourquoi vous n’avez pas été désigné ? Nourou-Dine Saka Saley : Nous étions 34 candidats, issus et non issus du parti Les Démocrates, à concourir pour l’investiture du parti, même si j’étais le seul à avoir publiquement et préalablement annoncé mon intention. Le système de notation et d’évaluation n’ayant pas été rendu public, il est difficile de se prononcer sur le pourquoi du comment, de même qu’il ne nous a pas été donné l’occasion d’apprécier ou de contester la décision de la commission. Celle-ci était sans recours, même si un des membres de ladite commission se trouve être aujourd’hui, sans avoir été parmi les 34 aspirants, le vice-président désigné du duo. Chose curieuse. Ventdafrique.com : Serez-vous candidat aux prochaines élections législatives de 2026 ? Nourou-Dine Saka Saley : Non, je ne serai pas candidat pour une autre élection en 2026. Je ne considère pas une élection comme un lot de consolation d’une autre. Ventdafrique.com : Michel Sodjinou, un député du parti Les Démocrates, a récemment jeté un pavé dans la mare politique béninoise. Après avoir retiré son parrainage en faveur du candidat Renaud Agbodjo, il a dans une déclaration largement relayée sur les réseaux sociaux accusé ouvertement l’ancien président Boni Yayi d’avoir « sacrifié le parti pour des calculs personnels ». Cette sortie n’est-il pas le signe qui prouve que le parti Les Démocrates est miné par des dissensions internes ? Nourou-Dine Saka Saley : Aucune association humaine n’échappe à l’émotion, aux intérêts et donc aux dissensions. Mais le socle d’un groupe humain doit être l’intérêt du groupe ou tout au moins du plus grand nombre. Et l’épisode du député Sodjinou est malheureusement très loin de ces principes de base. Ventdafrique.com : Son retrait du parrainage de la candidature présidentielle du parti avait déjà créé un malaise profond au Bénin. Certains membres de votre parti l’accusent d’avoir été instrumentalisé par le pouvoir de Patrice Talon. Le pensez-vous aussi ? Nourou-Dine Saka Saley : D’autres membres du parti soutiennent aussi qu’il a laissé parler sa foi de militant qui refuse d’être embrigadé et infantilisé. C’est vous dire que plusieurs écoles s’affrontent. Mais les pratiques dont a été victime le parti par la majorité plaident facilement pour que la main du pouvoir soit vue derrière cette défection de dernière minute. Ventdafrique.com : Quels sont vos rapports personnels avec l’ancien président Thomas Boni Yayi ? Nourou-Dine Saka Saley : Je suis un parmi les milliers de militants membres, y compris fondateurs, du parti. N’étant pas dans les instances dirigeantes du parti, je n’ai pas de rapports aussi fréquents avec lui que les autres dirigeants. Je m’attèle donc à être le bon et fidèle soldat du parti. Ventd’afrique.com: La liste définitive des candidats à la présidentielle du 12 avril 2026 est désormais connue. Sans la participation du parti Les Démocrates, la présidentielle d’avril 2026 aura-elle un enjeu? Nourou-Dine Saka Saley: Cette question serait plus pertinente si posée aux duos qui seraient présents au scrutin. Le taux de participation, comme lors des précédentes élections sans l’opposition, répondra facilement à votre question cependant. Il faudrait surtout que les macabres scénarios de 2019 et 2021, avec des morts, emprisonnements et exils, ne soient plus systématiquement inhérents aux processus électoraux. Les élections ne devraient pas tuer plus que les putsch militaires, même si ces pratiques d’exclusion sont de véritables putsch civils. Ventdafrique.com : Quel bilan dressez-vous des deux mandats du président Patrice Talon ? Nourou-Dine Saka Saley : Comme tous les présidents, jusque-là, des réalisations, bonnes et moins bonnes, sont à son actif. Je suis un fervent défenseur de l’alternance, que je souhaiterais même constitutionnelle, ne serait-ce que pour une évaluation tierce et externe au régime sortant. Ventdafrique.com : Reconnus coupables, l’un de blanchiment de capitaux et de complot contre la sûreté de l’État, l’autre de financement du terrorisme, le professeur et opposant Frédéric Joël Aïvo et l’ex-ministre de la Justice Reckya Madougou sont maintenus en détention depuis quatre ans au Bénin. Pensez-vous qu’avant de quitter le pouvoir le président Patrice Talon va les gracier ? Nourou-Dine Saka Saley : Les infractions pour lesquelles ils ont été jugés sortent du champ de la grâce présidentielle. Seule une amnistie pourrait avoir les effets dont vous parlez en filigrane, notamment leur libération. Fondamentalement, pour les cas de doutes judiciaires, je ne suis personnellement pas favorable à l’amnistie, qui laisse supposer : – que les auteurs sont coupables de ce qui leur a été reproché ; – que la libération et l’oubli sont l’objectif. Je demeure profondément convaincu que, pour des abus et arbitraires judiciaires, comme c’est le cas concernant ces deux dossiers, seule une réhabilitation judiciaire permet de solder le passif. Cela passera d’après moi par l’instauration législative d’une Cour spéciale de réhabilitation et de révision judiciaires, pour réparer par la justice ce qui a été détruit par la justice, même si une adéquate et pleine réparation n’est pas optimale ou envisageable. Ventdafrique.com : Quel regard portez-vous sur la situation politique et sécuritaire dans les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Nourou-Dine Saka Saley : Les pays frères de l‘AES traversent, tout comme le Bénin, le Togo et le Nigéria, une situation sécuritaire délicate, même si ce n’est pas dans les mêmes proportions. Les exactions des groupes armés hors la loi frappent tous ces pays. La sécurité du Bénin dépend plus immédiatement de ses voisins que des pays plus éloignés, et vice versa. Les impacts sur l’économie et le social, donc le politique, sont inévitables. La décision politique doit avoir comme trame de fond la synergie collaborative afin de juguler la crise sécuritaire dans nos pays, pour assurer la libre circulation des biens et des personnes, et donc la fluidité et la viabilité économiques. La synergie sécuritaire intra AES est une école et expérience qu’il serait bon d’envisager à une échelle plus large au regard des résultats enregistrés par ces trois pays. Sur le plan politique, les turbulences sont inévitables en raison des mesures de restriction et de rétorsion prises par la CEDEAO en punition des modes d’accession au pouvoir des autorités politiques en place dans ces pays. Ventdafrique.com : Qu’en est-il des relations entre le Bénin et le Niger ? Nourou-Dine Saka Saley : Il serait hypocrite de dire que les relations sont bonnes, au regard de la frontière fermée, mais elles doivent s’améliorer au mieux des intérêts des populations. Le Bénin et le Niger souffrent des divergences de conceptions et d’options politiques des dirigeants de ces deux pays. Propos recueillis par Éric Topona. .⏱ Temps de lecture estimé : 11 minutes
Nourou-Dine Saka Saley : Ce ne serait malheureusement pas la première fois dans l’histoire du Bénin, et même du parti non plus.
Qu’il vous souvienne qu’en 2021 le parti n’a pu être présent à l’élection présidentielle et la candidate du parti, Mme Reckya Madougou, en paie toujours le prix fort dans les prisons du pays, parce que condamnée à 20 années de prison.
La situation était un tout petit peu différente parce que nous n’avions pas de parrains. Cette fois-ci, il se fait que, curieusement, un des parrains (le député Michel Sodjinou) reste introuvable, en dehors des vidéos et écrits dont il serait l’auteur. Il handicape donc à lui seul les 27 autres parrains, alors qu’il nous en est exigé au minimum 28, le nombre exact dont le parti dispose.
Ainsi, c’est parce qu’il hypothèque dangereusement la participation du parti Les Démocrates à l’élection présidentielle que j’ai saisi la Cour constitutionnelle pour que le processus électoral soit suspendu et qu’elle enjoigne audit député de se présenter devant elle, afin qu’on s’assure qu’il est libre de toute contrainte ou entrave.
Le phénomène d’absence des candidats sérieux d’opposition aux élections présidentielles est malheureusement devenu banal.
J’en veux pour preuve les cas de la Côte d’Ivoire où l’ancien président, Laurent Gbagbo, de même que Tidiane Thiam, le candidat du plus grand parti depuis les indépendances, c’est-à-dire le PDCI RDA, n’ont pas été autorisés à être candidats. Idem au Cameroun avec Maurice Kamto.
Cette épidémie de cas d’empêchement volontaire ou provoqué des candidats de rang supérieur aux élections jette un discrédit sur les processus électoraux et un doute sur la légitimité des personnes déclarées gagnantes des élections et des scrutins dans nos différents pays.
Nourou-Dine Saka Saley : Je ne suis pas très amateur d’alcool (sourires).
Mes recours tendaient principalement à déterminer si le député défaillant était libre de toute contrainte ou entrave, et notamment comment la Cour constitutionnelle appréciait son absence et sa non-comparution dans le cadre de la manifestation de la vérité.
Quant aux recours du parti tenant à la participation au scrutin, je crois que le candidat lui-même est venu y porter un clap de fin.
Nourou-Dine Saka Saley : Je commente difficilement les décisions personnelles et vous m’en pardonnerez, même si la célérité des événements me laisse assez subjugué, mais instruit quant aux comportements humains.
Nourou-Dine Saka Saley : La fragilisation de la culture et de l’histoire démocratique de notre nation n’est pas une nouveauté, puisque le parti Les Démocrates, né dans la douleur et dont la dénomination n’est pas anodine, a été créé et existe notamment pour restaurer l’héritage et l’habitude démocratiques.
Le plus saisissant est l’absence claire d’orientation et de positionnement du président Yayi Boni, après le diagnostic posé, face à ce péril connu et qui se renforce.
Mon petit doigt me dit que nous ne sommes qu’au début de la crise, au regard des manœuvres et mouvements de la majorité tendant à une retouche de la loi fondamentale.
Le timing et la démission de plusieurs députés de l’opposition coïncident suffisamment pour ne pas être anodins.
Nourou-Dine Saka Saley : Nous étions 34 candidats, issus et non issus du parti Les Démocrates, à concourir pour l’investiture du parti, même si j’étais le seul à avoir publiquement et préalablement annoncé mon intention. Le système de notation et d’évaluation n’ayant pas été rendu public, il est difficile de se prononcer sur le pourquoi du comment, de même qu’il ne nous a pas été donné l’occasion d’apprécier ou de contester la décision de la commission. Celle-ci était sans recours, même si un des membres de ladite commission se trouve être aujourd’hui, sans avoir été parmi les 34 aspirants, le vice-président désigné du duo. Chose curieuse.
Nourou-Dine Saka Saley : Non, je ne serai pas candidat pour une autre élection en 2026. Je ne considère pas une élection comme un lot de consolation d’une autre.
Nourou-Dine Saka Saley : Aucune association humaine n’échappe à l’émotion, aux intérêts et donc aux dissensions.
Mais le socle d’un groupe humain doit être l’intérêt du groupe ou tout au moins du plus grand nombre. Et l’épisode du député Sodjinou est malheureusement très loin de ces principes de base.
Nourou-Dine Saka Saley : D’autres membres du parti soutiennent aussi qu’il a laissé parler sa foi de militant qui refuse d’être embrigadé et infantilisé. C’est vous dire que plusieurs écoles s’affrontent. Mais les pratiques dont a été victime le parti par la majorité plaident facilement pour que la main du pouvoir soit vue derrière cette défection de dernière minute.
Nourou-Dine Saka Saley : Je suis un parmi les milliers de militants membres, y compris fondateurs, du parti. N’étant pas dans les instances dirigeantes du parti, je n’ai pas de rapports aussi fréquents avec lui que les autres dirigeants. Je m’attèle donc à être le bon et fidèle soldat du parti.
Nourou-Dine Saka Saley: Cette question serait plus pertinente si posée aux duos qui seraient présents au scrutin.
Le taux de participation, comme lors des précédentes élections sans l’opposition, répondra facilement à votre question cependant.
Il faudrait surtout que les macabres scénarios de 2019 et 2021, avec des morts, emprisonnements et exils, ne soient plus systématiquement inhérents aux processus électoraux. Les élections ne devraient pas tuer plus que les putsch militaires, même si ces pratiques d’exclusion sont de véritables putsch civils.
Nourou-Dine Saka Saley : Comme tous les présidents, jusque-là, des réalisations, bonnes et moins bonnes, sont à son actif.
Je suis un fervent défenseur de l’alternance, que je souhaiterais même constitutionnelle, ne serait-ce que pour une évaluation tierce et externe au régime sortant.
Nourou-Dine Saka Saley : Les infractions pour lesquelles ils ont été jugés sortent du champ de la grâce présidentielle. Seule une amnistie pourrait avoir les effets dont vous parlez en filigrane, notamment leur libération.
Fondamentalement, pour les cas de doutes judiciaires, je ne suis personnellement pas favorable à l’amnistie, qui laisse supposer :
– que les auteurs sont coupables de ce qui leur a été reproché ;
– que la libération et l’oubli sont l’objectif.
Je demeure profondément convaincu que, pour des abus et arbitraires judiciaires, comme c’est le cas concernant ces deux dossiers, seule une réhabilitation judiciaire permet de solder le passif. Cela passera d’après moi par l’instauration législative d’une Cour spéciale de réhabilitation et de révision judiciaires, pour réparer par la justice ce qui a été détruit par la justice, même si une adéquate et pleine réparation n’est pas optimale ou envisageable.
Nourou-Dine Saka Saley : Les pays frères de l‘AES traversent, tout comme le Bénin, le Togo et le Nigéria, une situation sécuritaire délicate, même si ce n’est pas dans les mêmes proportions. Les exactions des groupes armés hors la loi frappent tous ces pays.
La sécurité du Bénin dépend plus immédiatement de ses voisins que des pays plus éloignés, et vice versa. Les impacts sur l’économie et le social, donc le politique, sont inévitables.
La décision politique doit avoir comme trame de fond la synergie collaborative afin de juguler la crise sécuritaire dans nos pays, pour assurer la libre circulation des biens et des personnes, et donc la fluidité et la viabilité économiques.
La synergie sécuritaire intra AES est une école et expérience qu’il serait bon d’envisager à une échelle plus large au regard des résultats enregistrés par ces trois pays.
Sur le plan politique, les turbulences sont inévitables en raison des mesures de restriction et de rétorsion prises par la CEDEAO en punition des modes d’accession au pouvoir des autorités politiques en place dans ces pays.
Nourou-Dine Saka Saley : Il serait hypocrite de dire que les relations sont bonnes, au regard de la frontière fermée, mais elles doivent s’améliorer au mieux des intérêts des populations. Le Bénin et le Niger souffrent des divergences de conceptions et d’options politiques des dirigeants de ces deux pays.
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